Par: Barbara Zigah
L’Euro a été largement touché la semaine dernière par la crainte que les législateurs de la zone euro ne virent pas le paiement visant à maintenir le gouvernement grec à la surface un peu plus longtemps. Plus tôt dans la semaine, les marchés avaient été rassurés par les responsables allemands annonçant qu’un accord était dans sa phase finale, ce qui avait renforcé légèrement l’euro, une hausse bienvenue.
Cela a été court cependant : maintenant que le paiement a été convenu, les investisseurs ont réévalué le contexte de cette promesse et s’inquiètent de son existence même. Selon un stratège du Forex, les objectifs de la réunion récente des législateurs européens n’ont même pas été atteints ; en particulier, il pense que même si le paiement du renflouement grec progresse, la Grèce n’a pas vraiment mérité ce paiement supplémentaire car les preuves d’un progrès dans les réformes demandées ne sont pas là.
Qui plus est, les investisseurs digèrent l’idée de réformes supplémentaires en Grèce sachant les nouveaux objectifs d’endettement, et se demandent ce qu’elles toucheront. Le gouvernement grec a déjà imposé de nombreuses mesures d’austérité très impopulaires qui assurent une croissance nulle pour de nombreuses années. Il semble n’y avoir plus rien à réduire, aussi les investisseurs (et certainement les Grecs) se demandent ce que le gouvernement compte faire.
Ces craintes sont valables ; le gouvernement grec a désormais deux années supplémentaires pour atteindre ses objectifs de budget et la Troika versera 44 milliards d’euros pendant ce temps. Le but est que la Grèce revienne à un surplus budgétaire d’ici 2016, si le pays retrouve la croissance en 2014. Il a été implicitement entendu entre participants de la Troika que la dette grecque devra être restructurée après le retour du surplus économique ; une restructuration signifierait que certains membres de la zone euro devront effacer au moins une partie de l’ardoise grecque.
Atteindre les nouveaux objectifs
D’autres objectifs plus lointains entre 2014 et 2016, et au-delà, ont également été définis durant la réunion qui s’est terminée récemment, mais sans aucun plan pour y parvenir. Bien que les analystes disent que les objectifs sont admirables, par exemple un objectif de rapport de la dette au PIB de la Grèce de 175% en 2016, 124% en 2020 110% en 2022 et enfin 88% en 2030, le problème est de savoir comment le gouvernement compte restaurer la confiance du marché aujourd’hui pour atteindre ces objectifs.
Une possibilité serait avec des prêts à maturité plus longue et avec des taux d’intérêt réduits qui pourraient permettre au gouvernement grec de payer une partie supplémentaire de sa dette. Selon le Commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires, Olli Rehn, il faudra envisager d’autres mesures en plus des réductions de taux pour les autres membres de l’U.E., laissant entendre à certains analystes qu’un remaniement plus profond de la dette est probable. Plusieurs membres de l’U.E. ont déjà évoqué cela à haute voix à contrecœur, aussi nécessaire que cela puisse être, en particulier l’Allemagne, l’Autriche et la Finlande.
Relancer la croissance
Le revers de la question de la dette est celle de la croissance, et nombre d’analystes ont dit que la perspective des législateurs de l’U.E. a été beaucoup trop étroite, et qu’ils doivent envisager la façon de promouvoir la croissance dans la partie Sud de la zone euro. Un critique soutient que les moteurs de croissance doivent être relancés en Grèce, en Italie et en Espagne afin que les moteurs économiques que sont l’Allemagne et la France n’accusent pas le poids de ces pays.