Mario Draghi, dans une conférence de presse très attendue, a annoncé que la Banque centrale européenne lancera finalement un programme d’assouplissement quantitatif de plus de 1230 milliards de dollars. Les marchés ont réagi assez calmement à l’annonce, sans une forte volatilité, mais l’euro a reculé très fortement face au dollar, à la livre et au yen lors de la séance de New York. Les marchés financiers mondiaux étaient plats ou légèrement négatifs et les Bonds du Trésor américains ont reculé après l’annonce. L’étendue du programme d’assouplissement quantitatif a été légèrement plus importante que les attentes des marchés après la fuite d’hier.
Les détails du programme d’assouplissement quantitatif
- Programme décentralisé de 1080 milliards d’euros d’achats d’actifs.
- Les achats seront réalisés par les banques nationales selon leur part dans le capital de la BCE.
- Les achats seront réalisés à hauteur de 60 milliards d’euros par mois jusqu’à une augmentation soutenue de l’inflation de la zone euro.
- Le taux du TLTRO sera équivalent au taux du MO.
- L’exposition maximale des émetteurs sera de 30% et de 25% au maximum par émission achetée.
- Les achats de titres intègreront échéances comprises entre 2 et 30 ans, ainsi que des obligations des titres avec des rendements négatifs.
- À partir de juillet 2015, le programme pourra inclure l’achat des instruments de la dette souveraine grecque.
Impact sur le marché
- Aucune barrière évidente à la continuation d’une tendance baissière forte de l’EUR, avec un support à long terme à 1.10. Cependant, le résultat de l’élection grecque de jeudi pourrait provoquer une plus forte volatilité de l’EUR.
- Peu de changement face aux autres devises, mais la banque centrale danoise a réduit son taux directeur deux fois pour atteindre le taux négatif de -0.35% afin de maintenir son rapport à l’euro.
- Absence de matérialisation des craintes d’une hausse des actions dans le monde, le DAX et le S&P500 devenant négatifs durant la journée.
Les questions politiques de l’assouplissement quantitatif
- Le Premier ministre grec a dit que son pays serait exclu de l’assouplissement si l’évaluation du sauvetage de la Grèce stagne, avec la victoire prochaine prévue de Syriza.
- Le Président de la BCE a dit que la décision de lancer le programme d’assouplissement quantitatif a été prise par consensus parmi les membres de la BCE, sans vote requis.