L’or séduit toujours autant, que ce soit pour compléter un portefeuille ou pour se protéger en période de tensions économiques.
En France, l’or d’investissement bénéficie d’un régime fiscal spécifique (exonération de TVA sous conditions, taxation à la vente selon régime forfaitaire ou plus‑value mobilier).
L’achat via une banque, un courtier ou une plateforme en ligne est désormais accessible, mais ces services ont un coût. Ces frais pouvant peser sur le rendement final, notamment lorsque le cours de l’or fluctue fortement, il est utile de passer en revue les plus courants.
Les frais d’achat d’or les plus fréquents
Lors de l’achat d’or physique, la première variable à examiner est la prime appliquée sur les lingots et les pièces. Elle représente la différence entre le prix spot et le tarif effectivement proposé par le vendeur.
Cette prime couvre la fabrication, la logistique et la marge du vendeur. Sur le marché français, elle se situe en général entre 2 % et 8 % pour des lingots et pièces d’investissement classiques, mais elle peut être plus élevée selon le format, le fournisseur et les conditions de marché.
À cette prime s’ajoutent :
- la commission de l’intermédiaire, généralement située entre 1 % et 3 % selon le produit ;
- la TVA éventuelle, uniquement pour les produits considérés comme or non d’investissement (ex. pièces de collection).
Ces frais varient fortement d’un acteur à l’autre, ce qui rend la comparaison indispensable.
Les frais annexes à anticiper
En plus du prix d’acquisition, d’autres postes peuvent s’ajouter :
- Le stockage : beaucoup d’investisseurs préfèrent éviter de conserver de l’or chez eux et se tournent vers un coffre bancaire ou un prestataire spécialisé. Ces services sont généralement facturés proportionnellement à la valeur entreposée, souvent autour de 0,5 % à 2 % par an, selon la solution de stockage choisie et les services inclus.
- L’assurance : parfois incluse dans le stockage ou facturée en supplément selon la valeur garantie.
- La livraison : si vous choisissez de recevoir l’or à domicile, avec un coût variable selon le transporteur et la valeur assurée.
Ces frais ne sont pas anecdotiques : sur plusieurs années, ils pèsent sur la performance réelle de l’investissement.
Frais selon le type d’intermédiaire
Les intermédiaires appliquent des structures de frais différentes, comme le résume le tableau ci-dessous :
Intermédiaire | Avantages | Frais typiques | Pour quel profil ? |
Banque | Sécurité, stockage en coffre | Prime élevée + coût du coffre | Investisseur prudent |
Courtier spécialisé | Transparence, choix large | Commissions réduites | Acheteur régulier |
Plateforme en ligne | Tarifs compétitifs, flexibilité | Frais de sortie ou retrait | Investisseur actif |
Les investisseurs qui analysent l’or dans un portefeuille plus large utilisent parfois leur courtier habituel. Par exemple, StarTrader permet de suivre facilement différentes classes d’actifs.
D’autres privilégient un environnement multi-marchés comme Vantage, ou optent pour des courtiers tels que Eightcap pour combiner matières premières, devises et indices dans une même interface.
En résumé : bien comparer avant d’acheter
Selon l’intermédiaire choisi, l’écart de coût peut être sensible.
Un achat réalisé via une banque peut revenir plus cher, en raison d’une prime plus élevée et des frais liés au coffre, alors qu’une plateforme spécialisée appliquera souvent une prime plus faible, assortie d’un stockage facturé au pourcentage.
Par exemple, pour 10 000 € d’achat d’or, la différence totale de frais entre une banque traditionnelle et une plateforme spécialisée peut dépasser 300 à 500 € sur 5 ans.
Checklist rapide avant d’acheter :
- comparer la prime appliquée par plusieurs vendeurs ;
- examiner la commission et les frais de sortie ;
- vérifier les coûts de stockage, assurance, retrait ou livraison ;
- lire les conditions générales, notamment pour les services de garde ;
- simuler le coût total sur plusieurs années.
Les investisseurs qui souhaitent replacer l’or dans un contexte plus large consultent souvent les matières premières, ce qui permet d’avoir une vision plus fine de son rôle dans un portefeuille diversifié.