Article rédigé par Serge Poz, analyste chez Tradeo
Comment se porte l’économie française? A quelques mois des élections présidentielles, revenons sur les sujets qui vont devenir un enjeu majeur lors de la prochaine campagne électorale.
Une croissance plus faible que prévue
Le PIB français croît plus lentement que prévu. La Banque de France vient en effet d’abaisser ses prévisions de croissance à 1,3% en 2016 et 2017 et à 1,4% en 2018. Les dernières prévisions donnaient une croissance à 1.4% en 2016, puis 1,5% en 2017 et 1,6% en 2018. La croissance est donc nettement revue à la baisse avec un différentiel de un à deux points par rapport aux précédentes prévisions.
En cause, une dégradation de l’environnement international due au Brexit mais aussi à d’autres facteurs dont la hausse des prix du pétrole.
Cette prudence quant aux perspectives de croissance de la France est partagée par la quasi totalité des institutions internationales. L’OCDE évoque ainsi une hausse du PIB français de 1.2% en 2016 et 1.3% en 2017.
L’emploi en tête des préoccupations
L’emploi demeure comme d’habitude la première préoccupation des Français. Cela sera également, sans surprise, un enjeu majeur lors de la prochaine présidentielle. Le taux de chômage au sens du BIT est de 10% de la population active pour le troisième trimestre. Sur l’ensemble de l’année 2016, les chiffres publiés par l'Insee sont encourageants : la France aurait créé 157 000 emplois dans le secteur marchand, contre 99 000 en 2015. Ce mouvement devrait se poursuivre au moins jusqu’au premier trimestre 2017. Le taux de chômage quant à lui devrait s’établir à 9.5% en France métropolitaine au premier trimestre 2017.
Commerce extérieur, la grande faiblesse de l’économie française
Le commerce extérieur est depuis plusieurs années le talon d’Achille de l’économie française. En octobre, dernier chiffre connu, le commerce extérieur accusait un déficit de 5.2 milliards d’euros (après 4.8 milliards en septembre). En 2016, un déficit de 45.3 milliards d’euros est prévu pour l’ensemble de l’année. La faiblesse de l’euro, si elle s'installe pourrait cependant booster nos exportations.