Par : Barbara Zigah
Les marchés ont été déçus par le résultat de la réunion de la Banque centrale européenne jeudi et les commentaires de Mario Draghi qui ont suivi, faisant chuter l’euro le plus fortement depuis un mois face au dollar U.S. Comme l’a dit un analyste de New York, la BCE n’est pas parvenue à rassurer les investisseurs concernant la progression d’une solution pour résoudre la crise financière en Europe. La décision de la BCE de conserver son taux d’intérêt à 0.75% était largement attendue et Draghi a mentionné que le comité avait discuté de la possibilité de mettre en place un taux négatif pour les dépôts, afin de pousser les banques à se prêter les unes aux autres plutôt que de placer leurs fonds auprès de la BCE.
Les législateurs de la BCE ont également annoncé qu’ils réduisaient leurs prévisions de croissance pour la zone euro pour l’an prochain, et que des risques pour la croissance demeuraient présents. Ils prévoient une croissance du PIB de seulement 0.3% en 2013. Cela a été suffisant pour faire penser aux marchés qu’une réduction du taux d’intérêt aura lieu dans les prochains mois, ce qui affaiblirait encore la monnaie commune.
Le renforcement des tensions politiques en Italie a également mis l’euro sous pression en augmentant le rendement des obligations souveraines du pays. L’ancien Premier Ministre, Silvio Berlusconi, a annoncé avoir retiré son support à Mario Monti, le Premier Ministre actuel, ce qui pourrait mener à des jeux de pouvoir à l’origine d’une possible élection anticipée.