Comme nous en avons déjà parlé, le cycle économique classique veut qu’une récession soit suivie d’une reprise, et à mesure que celle-ci prend de l’élan, le chômage recule car les entreprises embauchent du personnel pour satisfaire la demande. Cela ne s’est pas produit après la crise financière mondiale. Cela est visible dans les chiffres de l’emploi du mois d’août aux États-Unis, publiées par le Département du travail. Les donnés montrent que le chômage a certes atteint 7.3%, son niveau le plus faible depuis décembre 2008, mais « seulement » 169 000 nouveaux emplois ont été créés en juillet. Les analystes espéraient en voir 18 000 de plus, aussi ces données ont été décevantes.
La réduction du chômage a été partiellement due au fait qu’un certain nombre d’Américains ont arrêté de rechercher un emploi activement et n’ont donc plus été pris en compte dans les chiffres du chômage. Le Département du travail a également réduit les chiffres des emplois créés en juillet de 1620 000 à 104 000, indiquant que le mois de juillet à été le moins bon en un an à ce niveau. L’économie américaine a besoin de créer environ 160 000 emplois par mois pour s’accommoder de la croissance de la population. Les données révisées signifient que l’économie américaine atteint tout juste ce niveau en 2013 pour le moment.
La Réserve fédérale a dit que le déclencheur de la réduction du programme d’achats d’actifs de 85 milliards de dollars par mois serait la baisse du chômage en-dessous de 6.5%. Malgré cela, les analystes pensent pour la plupart que les mesures de stimulation seront réduites dès ce mois-ci. Inévitablement, une telle spéculation pousse les actions (et le dollar) plus bas lorsqu’il gagne en traction. Les mesures de stimulation en place partout dans le monde ne peuvent pas continuer de façon indéfinie, mais le FMI a averti qu’il faudrait être très prudent lors de leur retrait inévitable.