Par: Jonathan Miller
Acheter la rumeur ; vendre la nouvelle. Ce mantra ancien a été le pilier des traders utilisant les stratégies d’élan et plus récemment adapté sous la forme du truisme de l’algorithme « d’analyse des actualités ». Le cours de la paire EURUSD lundi n’a pas été différent. Les résultats préliminaires de l’élection italienne montrant une victoire de Bersani et l’espoir d’une politique inchangée ont renforcé l’euro, mais le pire est survenu au final avec un gouvernement paralysé. Le changement soudain du sentiment du risque a écarté rapidement les partisans de la hausse et a favorisé une vente importante des marchés obligataires, faisant ressentir son effet immédiatement.
L’euro était sous pression avant l’annonce, les chiffres du PIB continuant de chuter pour le bloc économique et les divisions politiques renforçant la crise. Les chiffres de remboursement des opérations de refinancement à long terme ont déçu les marchés, les envois de fonds chutant fortement, à 61.1 milliards d’euros, soit environ la moitié des estimations moyennes des analystes à 122.5 milliards d’euros.
Du point de vue technique, la paire EURUSD a vu l’achèvement d’une figure tête-épaules baissière de plusieurs semaines (graphique journalier) ayant commencé le 10 janvier. La figure étant achevée, la paire reste à un point pivot, s’échangeant proche du fond d’un intervalle à moyen terme (graphique en données de 4 heures) alors que la possibilité davantage de faiblesse se maintient. La situation de la zone euro s’est dégradée fortement tant du point de vue macroéconomique que de la perspective politique, ce qui pourrait peser encore davantage sur des fondamentaux affaiblis.
Le support clé reste à 1.3015 et 1.3000 à court terme tandis qu’une rupture en-dessous de ces niveaux pourrait faire chuter le cours à son support à 1.2875. Une surprise haussière pourrait voir de la résistance se former à 1.3150 et 1.3270, le niveau à moyen terme se trouvant plus haut à 1.3320.
