Le pétrole brut WTI a chuté durant la séance de vendredi, clôturant juste en-dessous du niveau 94.00$. Cette zone est bien sûr au centre d’un ensemble massif datant du mois de novembre, aussi il est difficile de vendre la paire. Il s’agit de l’une de ces situations où soit vous avez déjà des positions courtes, soit vous restez en-dehors du marché. Personnellement, je pense que nous avons une chance de voir un certain support dans cette zone, car une bonne partie de ce mouvement se base sur le fait que les Libyens vendent davantage de pétrole sur le marché. Cela est bien sûr négatif pour le cours, mais il faut garder en tête que la liquidité est presque inexistante depuis une semaine. Dès lors, j’hésite à avoir confiance dans ce mouvement, bien qu’il y ait sans aucun doute des raisons pour les vendeurs de se réjouir.
Les emplois non-agricoles
En ce qui me concerne, je ne m’intéresserai pas à ce marché avant la publication des chiffres des emplois non-agricoles. Ils dicteront en effet la décision de la Réserve fédérale en matière d’assouplissement quantitatif dans un avenir proche. Après tout, la situation de l’emploi est ce qui inquiète en priorité les responsables de la Réserve fédérale. Si la situation de l’emploi se renforce aux États-Unis et continue de monter, la banque centrale américaine pourrait bien poursuivre la réduction de son assouplissement quantitatif. Cependant, je pense que l’effet sera inverse au mouvement habituel. En d’autres mots, la hausse du dollar U.S. devrait être parallèle à la hausse du marché du pétrole brut WTI. En effet, une hausse de l’emploi indiquerait une hausse prévisible de la demande.
À l’inverse, si nous obtenons des chiffres négatifs de l’emploi aux États-Unis, le marché pourrait reculer, malgré la baisse de valeur du dollar U.S. Les gens s’inquiéteraient en effet de la réalité de la reprise économique. Malgré tout, je compte attendre de voir la réaction des marchés avant de prendre une position.