L’euro-dollar (EUR/USD) poursuit son mouvement technique dans un contexte de divergence croissante entre les politiques monétaires de la BCE et de la Réserve fédérale. Tandis que la BCE adopte une posture plus souple en relativisant la force de l’euro, la Fed temporise face à une inflation encore soutenue. Cette dynamique crée des tensions sur la paire, d’autant plus que plusieurs données économiques majeures américaines sont attendues cette semaine. Focus sur les implications techniques et fondamentales pour les prochaines séances par DailyForex.
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Contexte : divergence BCE – Fed
Le président de la BCE, Luis de Guindos, a récemment indiqué que la surévaluation actuelle de l’euro (à environ 1,15 USD) ne constitue pas une menace majeure, la BCE estimant que l’inflation, malgré cette appréciation, devrait revenir autour de 2 % d’ici 2026.
Cette position contraste fortement avec celle de la Fed, qui a gelé ses taux à 4,50 % en raison d’une inflation sous-jacente encore élevée (~2,6 %) et d’un marché du travail dynamique .
En résumé : la BCE projette au moins une coupe de taux d’ici fin 2025, tandis que la Fed préfère temporiser, créant un différentiel de politique monétaire favorable à l’euro.
Techniques : réinitialisation des supports et des résistances
Voici la situation actuelle sur EUR/USD (à 1,1452, baisse de 0,23 %) :
- Oscillateurs : globalement neutres, avec quelques signaux de vente (MACD, Momentum)
- Moyennes mobiles : mélange de signaux "sell" à court terme et "buy" moyen/long terme
- Pivots clés
Le cours repasse sous la résistance immédiate à 1,1488. Un rebond confirmé au-dessus la ramènerait vers 1,1500–1,1550, tandis qu’une rupture sous le pivot à 1,1277 ouvrirait la porte à un test du support à 1,1135.
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Prochaines données américaines
Plusieurs publications US à venir pourraient influencer la trajectoire du dollar :
- ISM manufacturier et services
- Inflation PCE (décisif pour la Fed)
- Rapport emploi non agricole (NFP)
Une surprise haussière sur l’inflation ou les salaires renforcerait le dollar, mettant la paire sous pression. À l’inverse, des données plus faibles pourraient pousser la Fed vers une orientation plus accommodante, ce qui profiterait à l’euro.
Analyse et perspectives :
- Interventions de la BCE : la banque n’intervient pas directement sur l’euro, mais adopte une communication à tonalité “neutral-to-dovish”, notamment en assurant ne pas craindre la force actuelle de la monnaie .
- Décalage politique : l’imminence d’un relèvement de la BCE (probablement modeste) face à la retenue de la Fed offre un avantage structurel à l’euro .
- Technique : la paire évolue dans un range 1,1277–1,1488. Le franchissement de 1,1488 amplifie le signal haussier vers 1,1550 voire 1,1630 (plus haut du mois), tandis qu’un repli sous 1,1277 activerait un scénario baissier vers 1,1135.
- Facteurs externes : les tensions commerciales, géopolitiques, ou une désescalade peuvent rapidement infléchir la tendance.
Scénarios envisagés :
- Scénario haussier :
- Catalyseurs : données américaines décevantes, clarification d’un futur relèvement de la BCE, atténuation des tensions globales
- Objectifs : 1,1500 → 1,1550 → 1,1630
- Scénario baissier :
- Catalyseurs : surprises de l’inflation US, durcissement outre-Atlantique, risque géopolitique
- Objectifs : pivot 1,1277 → support 1,1135
Conclusion :
La divergence BCE‑Fed constitue le point clef : un euro soutenu par une BCE plus souple face à une Fed prudente ouvre la voie à des gains sur l’EUR/USD, à condition que les seuils techniques soient respectés et que les données US jouent en faveur de l’euro. La clé réside dans les zones 1,1488–1,1550 pour un rebond, ou 1,1277–1,1135 en cas de correction.
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