La paire EUR/DZD évolue ce matin à 152,89 DZD, en progression marginale de 0,03 %. Ce mouvement traduit l’équilibre fragile entre une monnaie algérienne fortement soutenue par les revenus énergétiques et un euro qui reste influencé par les dernières données d’inflation en zone euro. Comme le rappellent régulièrement les analyses DailyForex, les devises liées aux matières premières présentent souvent une forte corrélation avec l’évolution des prix des hydrocarbures, ce qui place le dinar algérien sous le feu des projecteurs après les récentes fluctuations du gaz et du pétrole.
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Hydrocarbures : la variable clé pour le dinar algérien
Le gaz naturel et le pétrole représentent plus de 90 % des exportations algériennes. Une hausse de leurs prix génère un afflux de devises étrangères, permettant de stabiliser voire d’apprécier le dinar. Les ajustements récents sur le marché pétrolier, marqués par une volatilité accrue liée aux discussions de l’OPEP+ et aux perspectives de demande mondiale, se sont traduits par une meilleure résilience du DZD.
À l’inverse, une baisse des cours énergétiques réduit mécaniquement les recettes d’exportation, ce qui fragilise la balance commerciale. Cette dépendance rend le taux de change EUR/DZD extrêmement sensible aux évolutions des marchés internationaux de l’énergie. Ce lien structurel explique pourquoi la paire reste enfermée dans une fourchette relativement étroite, entre 150 et 155 DZD, reflétant la stabilité recherchée par les autorités monétaires.
Inflation et dépendance aux importations
Si les hydrocarbures soutiennent le dinar, l’économie algérienne reste exposée à une forte inflation importée. Le pays dépend largement des biens manufacturés et produits alimentaires importés, dont les prix fluctuent selon la valeur de l’euro et du dollar.
Ainsi, lorsque l’EUR/DZD progresse, les coûts d’importation baissent, atténuant la pression inflationniste. À l’inverse, une dépréciation du dinar alourdit immédiatement la facture des importateurs et se répercute sur le pouvoir d’achat. La Banque d’Algérie tente d’ajuster sa politique monétaire pour amortir ces chocs, mais le lien entre devise et inflation demeure direct. Cette dynamique est comparable aux mécanismes étudiés dans notre guide pédagogique sur le graphique en chandelier, qui permet de visualiser les zones de retournement sur le marché des changes.
Analyse technique : signaux neutres mais une tendance haussière de fond
Les oscillateurs affichent une tonalité contrastée :
- Le RSI à 57 reste neutre, signalant un marché ni suracheté ni survendu.
- Le Momentum pointe vers une légère pression vendeuse.
- Le MACD, en revanche, délivre un signal acheteur.
Dans l’ensemble, la lecture demeure indécise à court terme.
En revanche, les moyennes mobiles — de la courte période (MA10) à la longue (MA200) — sont toutes orientées à l’achat. Cette configuration confirme la solidité de la tendance haussière.
Comme le détaille notre article sur la moyenne mobile exponentielle, un tel alignement est généralement perçu comme un signal de continuation, à moins qu’un facteur externe (prix du pétrole, décision politique) ne vienne inverser la dynamique.
Niveaux pivots : seuils techniques déterminants
Les points pivots de la semaine mettent en lumière des zones critiques :
- Pivot central : 151,88 DZD, qui joue actuellement le rôle de socle intermédiaire.
- Supports : 150,15 DZD (S1) puis 148,32 DZD (S2), en cas de correction plus marquée.
- Résistances : 153,70 DZD (R1) puis 155,43 DZD (R2), qui représentent les obstacles majeurs à franchir pour confirmer une reprise haussière.
Ces seuils servent de repères pour les investisseurs cherchant à anticiper les prochains mouvements de la paire. Les opérateurs peuvent ainsi ajuster leurs positions sur l’EUR/DZD, selon que la devise franchit ou non ces zones stratégiques.
Stratégies pour les investisseurs
L’évolution actuelle suggère une consolidation dans une fourchette étroite, dominée par la stabilité des hydrocarbures. Un rebond au-dessus de 153,7 DZD ouvrirait la voie vers 155 DZD, tandis qu’un retour sous 150,2 DZD signalerait un risque de glissement vers 148 DZD.
Pour ceux qui souhaitent tester des scénarios sur cette paire sans prendre de risque financier, l’ouverture d’un compte de démonstration reste une approche intéressante. Les investisseurs plus expérimentés privilégieront des plateformes de trading offrant des outils d’analyse avancés, afin d’exploiter les mouvements parfois rapides liés aux annonces sur le pétrole et le gaz.
Conclusion
La paire EUR/DZD reflète à la fois la robustesse des revenus énergétiques algériens et la fragilité liée à l’inflation importée. Les signaux techniques restent mitigés à court terme, mais la tendance haussière de fond demeure confirmée par les moyennes mobiles. Les investisseurs surveilleront de près les zones 150–155 DZD, en lien direct avec l’évolution des cours du pétrole. Les actualités DailyForex continueront d’analyser ces fluctuations afin d’offrir une lecture claire des perspectives du dinar face à l’euro.